Alain Herreman

16 octobre 2023

Le ciel comme terrain de jeu

Filed under: Non classé — adminalainl976 @ 16 h 38 min

Depuis la nuit des temps, l’homme regarde le ciel avec émerveillement et nostalgie. Le rêve du voyage aérien a captivé notre imagination créatrice, depuis les contes d’Icare et de Dédale jusqu’aux vols révolutionnaires de vos frères Wright. Tandis que la faune et la flore s’élevaient dans les airs, les hommes restaient connectés au monde. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Apprendre à piloter un avion, c’est bien plus qu’acquérir une compétence, c’est accéder à un sentiment de liberté inégalé.

La procédure d’apprentissage du pilotage est minutieuse et comporte de nombreuses facettes. Avant de pouvoir prendre l’air, il faut assimiler une multitude de connaissances. L’aérodynamique, la météorologie, pilotage avion la navigation et la mécanique aéronautique ne sont que quelques-uns des domaines qu’un pilote en devenir doit maîtriser. Cette formation de base permet à l’élève d’acquérir les connaissances nécessaires pour piloter en toute sécurité.

L’école de pilotage, comme cette phase est souvent appelée, est le point de départ de la relation entre le pilote et l’avion. Grâce à des heures d’examen, l’élève est intimement informé des subtilités de l’avion, dont il apprend les points forts, les défauts et les bizarreries. C’est un lien de confiance qui s’établit, nécessaire pour relever les défis à venir.

Rien n’est comparable à la première fois qu’un célibataire sent les roues de l’avion quitter le sol. C’est l’aboutissement de semaines, voire de mois, de préparation. Le globe se rétrécit, et ce qui paraissait vaste et écrasant devient petit et lointain. Au fur et à mesure que le sol se retire, une nouvelle perspective apparaît. Les villes, les forêts et les océans se transforment en motifs complexes, rappelant à l’initial l’immense tapisserie de la vie.

Ce premier vol peut être un rite de passage, une expérience pratique de transformation où l’inquiétude et l’anxiété font place à l’exaltation et à la responsabilisation. Se rendre compte que l’on contrôle ce perroquet de métal, que l’on guide sa trajectoire dans l’immensité de l’atmosphère, est très libérateur.

Voyager en avion ne consiste pas seulement à contrôler un avion ; c’est une danse avec tous les éléments. Le ciel n’est pas forcément dégagé et les vents ne sont pas forcément calmes. Un pilote découvre à admirer les poussées de l’extérieur, comprenant que même s’il commande l’avion, ce sont les conditions météorologiques qui régissent le ciel.

Ce partenariat avec l’extérieur ajoute à l’indépendance du vol. C’est un obstacle dynamique, où l’on apprend à évoluer, à penser autour du vol, à prendre des décisions qui garantissent la sécurité tout en profitant de l’expérience. Cette harmonie entre gestion et abandon est un bel aspect du pilotage, soulignant l’harmonie qui doit exister entre les humains et la nature.

Lorsque l’on a acquis les compétences et la confiance en soi nécessaires pour voyager, le monde devient vraiment plus petit. Ce qui paraissait autrefois insurmontable peut désormais être réglé en temps voulu. Les barrières géographiques et les fuseaux horaires s’estompent. Les pilotes ont le privilège d’assister à des levers et des couchers de soleil dans des endroits que beaucoup ne peuvent qu’imaginer. Ils peuvent prendre leur petit-déjeuner dans une ville et dîner dans une autre, ce qui témoigne de l’incroyable liberté que procure le voyage.

Apprendre à voler n’est pas seulement un voyage extérieur à travers les paysages, c’est aussi un profond voyage intérieur. Les défis que l’on relève et que l’on conquiert au cours du processus d’apprentissage inspirent une profonde sensation de confiance. Les aviateurs apprennent à croire en eux-mêmes, à porter des jugements cruciaux sous l’effet du stress et à relever des défis imprévus avec sang-froid.

Cette confiance se répercute sur d’autres aspects de la vie. Un pilote, qui a touché le ciel, sait que de nombreuses limites sont imposées par lui-même. L’horizon n’est pas une frontière mais un appel, un rappel qu’il y a toujours beaucoup plus à explorer, à découvrir et à atteindre.

Si le vol offre un formidable sentiment de liberté, il offre également un point de vue particulier. Depuis l’atmosphère, on peut admirer la beauté de notre planète, mais aussi les problèmes les plus graves. La déforestation, la contamination et l’étalement urbain sont visibles d’en haut et constituent des alertes poignantes de notre impact sur la planète.

Cette vue plongeante inculque souvent aux pilotes d’avion un sens aigu des responsabilités. La liberté du ciel a le devoir de garder et de préserver notre monde. Plusieurs pilotes deviennent des défenseurs de la durabilité, sachant que le ciel qu’ils apprécient est intrinsèquement lié au bien-être de la terre.

Comprendre comment voler est plus qu’une capacité ; c’est un voyage profond de développement, d’autonomisation et de liberté. Alors que la terre s’éloigne et que l’horizon s’étend à l’infini, on se rend compte des possibilités illimitées qui existent. Le ciel n’est pas une limite mais une invitation, un appel à apprendre, à rêver et à découvrir. Pour reprendre les mots et les phrases de Léonard de Vinci, « une fois que vous aurez goûté au vol, vous pourrez marcher sur la planète Terre les yeux tournés vers le ciel, car c’est là que vous auriez pu être, c’est là que vous aurez toujours envie de revenir ».

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